L’année 2025 apporte une nouveauté incontournable pour tout projet d’achat immobilier en France : l’augmentation des frais de notaire. Cette hausse, bien plus qu’une simple formalité administrative, modifie en profondeur la composition du budget nécessaire à l’acquisition d’un bien, notamment dans l’ancien. Comprendre ces frais, souvent méconnus des acheteurs, est fondamental pour anticiper les coûts et ajuster sa stratégie d’investissement. Au cœur de cette évolution, la montée des droits de mutation à titre onéreux impacte directement la plupart des départements français, avec des variations territoriales à ne pas négliger. Dans un contexte où le marché immobilier continue de fluctuer sous l’effet de la conjoncture économique, ces frais représentent désormais un paramètre crucial, que ce soit pour les primo-accédants, les investisseurs ou les propriétaires cherchant une résidence secondaire. Ce dossier explore en détail les mécanismes, les montants, mais aussi les astuces pour optimiser son achat immobilier face à cette nouvelle réalité.
Frais de notaire en 2025 : comprendre la hausse des droits de mutation à titre onéreux
Les frais de notaire correspondent aux sommes versées lors de l’acquisition d’un bien immobilier, mais il est important de rappeler qu’ils ne constituent pas uniquement la rémunération du notaire. En effet, cette enveloppe recouvre plusieurs éléments dont les fameux droits de mutation à titre onéreux (DMTO). Ces droits, perçus par les départements, représentent la part la plus conséquente de ces frais et sont désormais au cœur des récentes évolutions fiscales en 2025.
La loi de finances pour cette année permet aux conseils départementaux d’augmenter le taux des DMTO de 0,5 point, ce qui porte ce dernier de 4,5 % à 5 % dans la majorité des territoires concernés, sur une période temporaire allant jusqu’en 2028. Cette décision s’inscrit dans une volonté d’augmenter les ressources des collectivités locales, fortement affectées par la baisse du nombre de transactions immobilières. Il faut noter que cette hausse ne concerne pas tous les départements en même temps ; elle est progressive et étalée sur plusieurs mois.
La portée financière de cette augmentation est loin d’être négligeable. Pour un bien ancien, elle peut engendrer une hausse totale des frais de notaire portant ces derniers à environ 8,5 % du prix d’acquisition, contre 7 à 8 % habituellement. Ainsi, pour un logement à 300 000 euros, la charge supplémentaire s’élèverait à près de 1 500 euros, à intégrer impérativement dans le plan de financement.
Composition détaillée des frais de notaire
- Droits de mutation à titre onéreux (DMTO) : taxes collectées pour les départements, majoritairement les droits d’enregistrement et la taxe de publicité foncière.
- Émoluments du notaire : rémunération professionnelle, plafonnée et réglementée, comprenant un barème progressif selon le prix du bien.
- Frais et débours : dépenses avancées par le notaire pour le compte de l’acquéreur (extrait de cadastre, hypothèques, affichage…).
Une simulation réalisée via la calculatrice des notaires illustre bien cette répartition. Par exemple, lors de l’achat d’une maison ancienne de 300 000 euros dans le Haut-Rhin, les frais totaux atteignent 22 200 euros. Cependant, seuls 3 616 euros reviennent effectivement aux mains du notaire, le reste étant reversé aux collectivités publiques.
Tableau comparatif des taux DMTO avant et après augmentation
Département | Taux avant 2025 | Taux après 2025 | Date d’application |
---|---|---|---|
Haut-Rhin (Alsace) | 4,5 % | 5 % | 1er mai 2025 |
Paris | 4,5 % | 5 % | 1er avril 2025 |
Calvados | 4,5 % | 5 % | 1er mai 2025 |
Alpes-Maritimes | 4,5 % | 4,5 % | Pas d’augmentation annoncée |
La progression des frais de notaire impacte ainsi directement le coût global des acquisitions immobilières, rendant impérative une bonne information préalable pour anticiper ces dépenses. À noter que des outils tels que ceux disponibles sur infos-immo.fr permettent d’estimer précisément ces frais en fonction de la localisation et du type de bien.

Les départements impactés par la hausse des frais de notaire : carte et calendrier
La hausse des droits de mutation concerne un large panel de départements mais de manière échelonnée. Sur la base des dernières publications officielles, 46 départements ont opté pour la majoration du taux à 5 % au 1er mai 2025. Parmi eux figurent des territoires très peuplés et à forte activité immobilière, ce qui représente un impact significatif sur l’ensemble du marché national.
Liste partielle des départements appliquant la hausse au 1er mai 2025 :
- Aisne
- Ardennes
- Aude
- Bouches-du-Rhône
- Calvados
- Gironde
- Haute-Loire
- Manche
- Morbihan
- Nord
- Pas-de-Calais
- Pyrénées-Atlantiques
- Seine-Maritime
- Val-de-Marne
- Val-d’Oise
En parallèle, certains départements comme les Alpes-Maritimes ou l’Indre ont refusé d’appliquer cette augmentation, voulant éviter un effet dissuasif sur leur marché local bien que leur taux reste établi à 4,5 %. Ces disparités territoriales exigent une vigilance spécifique des acheteurs en fonction de leur zone d’acquisition.
Calendrier des mises en œuvre échelonnées
Date | Nombre de départements concernés | Exemples |
---|---|---|
Avril 2025 | ~20 | Rhône, Paris, Loire |
1er mai 2025 | 46 | Calvados, Gironde, Val-d’Oise |
Juin à Septembre 2025 | Autres départements | Morbihan, Seine-et-Marne, Manche |
Cette montée en charge progressive assouplit l’ajustement budgétaire des acquéreurs, mais complique les comparaisons rapides entre différents territoires. Pour ceux qui envisagent une résidence secondaire ou un investissement locatif, notamment via des plateformes comme SeLoger ou Bien’ici, il devient essentiel de bien intégrer ces évolutions dans leur calcul de rentabilité.
Impact financier des frais de notaire en 2025 sur l’achat immobilier
L’évolution des frais de notaire influe directement sur la capacité d’achat, la négociation du prix et la structure même du financement immobilier. Le poids plus élevé des DMTO se rajoute à d’autres éléments déjà contraignants tels que la hausse des taux d’intérêt des crédits immobiliers.
Exemples concrets de surcoûts dans différentes grandes villes
Ville | Prix moyen du bien (appartement 100 m²) | Surcoût des frais de notaire (+0,5 %) |
---|---|---|
Paris | 940 000 € | 4 700 € |
Lyon | 440 000 € | 2 200 € |
Rennes | 376 000 € | 1 880 € |
Toulouse | 350 000 € | 1 750 € |
Nantes | 320 000 € | 1 600 € |
Ces montants représentent un budget additionnel conséquent que l’acquéreur doit prévoir dans son financement personnel. Il est souvent nécessaire d’augmenter son apport initial, car seule une minorité de banques accepte de financer ces frais. Certains établissements spécialisés dans l’investissement proposent des prêts à 110 %, mais cela concerne généralement des dossiers aux solides garanties.
Différences entre biens neufs et anciens
- Biens anciens : frais de notaire plus élevés, entre 7 % et 8 % en moyenne du prix d’achat.
- Biens neufs : frais réduits, généralement autour de 2 % à 3 %, en raison de la TVA immobilière et des droits de mutation moindres.
Les acheteurs de biens anciens seront donc particulièrement concernés par la hausse des DMTO. La différence de frais notariaux est un argument souvent mis en avant sur des sites comme MeilleursAgents ou Century 21 lors du choix entre ancien et neuf. Cette variation doit être intégrée dans le calcul global du budget.

Stratégies pour optimiser les frais de notaire lors d’un achat immobilier en 2025
Malgré la hausse, il existe plusieurs leviers pour réduire, voire optimiser, ces frais afin de préserver le pouvoir d’achat des acquéreurs. Ces solutions, souvent méconnues, reposent sur l’usage des dispositions légales ainsi que sur une négociation intelligente.
Actions concrètes pour limiter l’impact des frais élevés
- Valoriser le mobilier inclus dans la vente : la valeur des meubles, équipements ou électroménagers présents peut être déduite du prix d’achat, réduisant ainsi la base taxable des DMTO, à hauteur de 5 % maximum.
- Négocier les honoraires du notaire : depuis la loi Macron, et pour les montants supérieurs à 150 000 euros, une remise pouvant aller jusqu’à 10 % est possible sur les émoluments professionnels.
- Exonération pour les primo-accédants : sous conditions, il est possible de bénéficier d’un taux minoré à 4,5 % pendant trois ans.
- Finaliser l’achat avant la hausse : si la transaction est en cours, accélérer la signature peut éviter le surcoût lié à la hausse, puisque le montant est appliqué à la date de signature de l’acte authentique.
- Consulter un professionnel : notaires, agents immobiliers et experts du secteur proposent désormais des simulations personnalisées et des conseils adaptés aux nouvelles règles.
Tableaux comparatifs des optimisations possibles
Optimisation | Avantages | Limites |
---|---|---|
Valorisation du mobilier | Réduction directe de la base taxable | Doit respecter le plafond légal (max 5 % du prix du bien) |
Remise sur les honoraires du notaire | Baisse des frais professionnels | Plafonnée à 10 %, concerne les grosses transactions |
Exonération primo-accédants | Maintien du taux à 4,5 % | Conditions strictes d’éligibilité et d’occupation du bien |
Anticipation de la signature | Évite le surcoût supplémentaire | Nécessite une négociation rapide et un montage financier solide |
Pour approfondir la question, certaines plateformes telles que Foncia ou Orpi peuvent accompagner les acquéreurs dans la mise en œuvre de ces stratégies et offrir un regard expert sur la maîtrise des coûts liés à l’acquisition.
Conséquences et perspectives du marché immobilier face à la hausse des frais de notaire
L’augmentation des frais de notaire n’est pas sans effet sur la dynamique du marché immobilier français. Au-delà du simple calcul financier, cette hausse interagit avec les comportements d’achat et les politiques territoriales.
Pression sur le volume des transactions
Un phénomène déjà observé depuis quelques années voit la baisse continue du nombre de ventes immobilières : en 2024, on comptait environ 792 000 transactions, contre 1,2 million en 2021. L’accroissement des frais de notaire vient complexifier le rattrapage de ce retard. Si certains acquéreurs retardent leur projet faute de budget adéquat, d’autres négligent la hausse au risque d’un endettement plus important.
Impact différencié selon les régions et profils d’acheteurs
- Primo-accédants : malgré les exonérations, la hausse peut réduire l’accès à la propriété, notamment dans les zones tendues.
- Investisseurs locatifs : la rentabilité est affectée par l’augmentation des frais initiaux, ce qui pousse à une stratégie plus rigoureuse et une recherche accrue d’optimisation fiscale.
- Acheteurs de résidences secondaires : confrontés à un coût global plus élevé, ils devront ajuster leur plan de financement ou envisager des départements sans hausse comme alternative (plus d’informations ici).
Face à ces enjeux, le débat sur la fiscalité immobilière fait rage. Certains experts suggèrent un rééquilibrage vers une fiscalité davantage basée sur la détention (taxe foncière accrue) plutôt que sur la transaction, afin de fluidifier le marché. La position officielle reste prudente, mais les discussions restent ouvertes en 2025.
Pour suivre l’évolution du contexte immobilier et ses impacts sur les fins d’acquisition, ne manquez pas d’explorer la veille régulière proposée par des acteurs de référence comme LPI (Le Particulier Immo) ou Efficity, qui offrent des analyses fines du marché et des conseils adaptés.
FAQ – Questions fréquentes sur les frais de notaire en 2025
- Pourquoi les frais de notaire sont-ils plus élevés dans l’ancien ?
Les frais d’acquisition dans l’ancien intègrent des droits de mutation plus importants, entre 7 % et 8% du prix, liés notamment aux droits d’enregistrement et à la taxe de publicité foncière. À l’inverse, le neuf bénéficie d’un régime différent avec des frais compris entre 2 % et 3 %. - Quel est le montant des émoluments notariaux en 2025 ?
Depuis le 1er mars 2025, la valeur du point notarial est revalorisée à 15,78 €. Cette évolution correspond à une hausse modérée de 0,6 % destinée à compenser l’inflation. - Comment réduire les frais de notaire légalement ?
Plusieurs solutions existent, notamment la valorisation du mobilier inclus dans la vente, la négociation des honoraires, et les exonérations pour primo-accédants. Cependant, la majorité des frais sont des taxes obligatoires reversées à l’État. - La hausse des frais de notaire va-t-elle freiner le marché immobilier ?
La hausse peut retarder certaines transactions, surtout pour les budgets serrés, mais la nature progressive de cette mesure et les exonérations ciblées limitent cet effet. Elle sera cependant un paramètre à intégrer dans toute négociation. - Peut-on anticiper la hausse des frais de notaire lors d’une transaction ?
Oui, la date de signature de l’acte authentique détermine le taux appliqué. Anticiper la signature avant l’entrée en vigueur de la hausse permet d’éviter les coûts additionnels.
Pour approfondir vos connaissances sur les coûts liés à l’immobilier, n’hésitez pas à consulter des articles pratiques comme celui sur les coûts d’acquisition immobilière en Espagne ou les conseils en investissement à Paris.