En 2025, les couples souhaitant acquérir un bien immobilier se tournent de plus en plus vers le Pacte civil de solidarité (PACS) pour sécuriser leur projet à deux. Plus qu’un simple engagement personnel, le PACS influe directement sur les modalités d’achat, le financement et la fiscalité du patrimoine immobilier commun. Mieux comprendre les implications de ce régime permet d’éviter les écueils et d’optimiser les bénéfices liés à un achat en couple. Entre droits, obligations et subtilités juridiques, voici un panorama complet des avantages du PACS pour un achat immobilier à connaître avant de se lancer.
Les fondements juridiques et financiers du PACS lors d’un achat immobilier en couple
Le Pacte civil de solidarité, instauré officiellement en 1999, s’impose aujourd’hui comme une solution juridique privilégiée pour encadrer la vie commune des voisins, souvent en amorce d’un projet immobilier commun. Depuis 2007, ce pacte est automatiquement régi par le régime de la séparation des biens, sauf si les partenaires choisissent explicitement le régime de l’indivision dans leur contrat.
Concrètement, cela signifie que chaque partenaire conserve la propriété exclusive de ce qu’il acquiert, sauf convention contraire. En matière d’achat immobilier, cette distinction entre séparation des biens et indivision joue un rôle fondamental pour déterminer la propriété, les droits et les responsabilités en cas de financement commun ou individuel.
Le principe de solidarité pour le remboursement du financement immobilier
Un aspect crucial à connaître est l’obligation de soutien mutuel implicite dans le PACS. Ainsi, pour un prêt immobilier souscrit à deux, si un partenaire se trouve en difficulté pour honorer les mensualités, l’autre est légalement tenu de prendre le relais du remboursement. Cette solidarité renforce la sécurité financière du projet, mais engage aussi fortement chaque partie.
Cela favorise une meilleure capacité d’emprunt puisque la banque considère la présence de deux revenus stables comme un argument majeur pour l’octroi d’un crédit. Cela permet souvent d’accéder à des montants plus élevés, avec des taux d’intérêt plus attractifs.
Régimes matrimoniaux vs Pacte civil de solidarité : subtilités à connaitre
Avant 2007, le régime par défaut des couples pacsés relevait de l’indivision, ce qui attribuait une propriété égalitaire de 50 % à chaque conjoint, quel que soit leur apport respectif. Cette égalité pouvait s’avérer complexe à gérer en cas de séparation, particulièrement si la contribution financière était inégale.
Avec la séparation des biens désormais privilégiée, chaque partenaire est propriétaire à hauteur de sa contribution, clarifiant les droits de propriété et facilitant les négociations pour une éventuelle revente ou séparation.
Pour ceux qui souhaitent conserver la solidarité d’une propriété partagée, la convention de PACS peut toujours opter pour l’indivision. Il convient donc de bien définir cette clause dès l’établissement du contrat, car elle influe sur la gestion future du bien immobilier.
- La séparation des biens permet une propriété distincte et une gestion individuelle des apports.
- L’indivision mène à une propriété partagée et souvent égale, indépendamment des contributions.
- La consultation d’un notaire est essentielle pour choisir le régime adapté à son projet immobilier.
Critère | Séparation des biens | Indivision |
---|---|---|
Propriété du bien | Proportionnelle à la contribution | 50 % pour chaque partenaire |
Droit de vente | Libre pour le propriétaire unique | Nécessite l’accord de l’autre partenaire |
Gestion des dettes | Responsabilité individuelle sauf prêt commun | Responsabilité solidaire |
Conséquences en cas de séparation | Rachat ou cession des parts possible | Partage égal obligatoire |

Les avantages fiscaux du PACS dans l’acquisition immobilière
Au-delà des aspects juridiques, la fiscalité constitue un levier important du succès d’un projet immobilier en couple pacsé. En effet, depuis plusieurs années, le législateur a aligné les avantages fiscaux du PACS avec ceux du mariage, conférant aux partenaires un traitement équivalent en matière de droits de mutation et donation.
Abattements et droits de mutation réduits
Lorsqu’un couple pacsé procède à un achat immobilier, les transferts de parts entre partenaires bénéficient d’un abattement fiscal conséquent. Ce dispositif permet de diminuer la base imposable sur les droits de donation ou succession, ce qui représente une économie non négligeable.
En pratique, lorsque l’un des partenaires transmet ou cède ses droits immobiliers à l’autre, les droits de mutation sont calculés après application de cet abattement, ce qui réduit significativement le montant à régler au fisc. Cela encourage la transmission patrimoniale dans les meilleures conditions fiscales.
Le droit de jouissance en cas de décès sans testament
Autre avantage important : le partenaire survivant bénéficie d’un droit de jouissance du logement commun pendant une durée d’un an à compter du décès. Cela lui garantit un maintien temporaire dans le logement, même en l’absence de disposition testamentaire. Ce droit de jouissance peut s’avérer crucial pour préserver la stabilité du partenaire survivant et éviter une précarisation immédiate.
Comparaison des aides fiscales entre PACS et mariage
Il est également intéressant de noter que les couples pacsés bénéficient des mêmes aides au logement que les couples mariés, notamment en ce qui concerne les prêts aidés et certains dispositifs fiscaux locaux. Ainsi, le PACS se positionne comme une alternative intéressante en matière de protection financière et d’optimisation fiscale lors d’un achat immobilier.
- Exonération partielle des droits de donation pour les partenaires pacsés.
- Droit de jouissance temporaire en cas de décès du partenaire, sans testament.
- Accès aux aides au logement sous conditions identiques à celles des couples mariés.
Aspect | Couple PACSÉ | Couple MARIÉ |
---|---|---|
Droits de donation | Abattement similaire | Abattement similaire |
Droit de jouissance post-décès | 1 an | Viager ou plus long |
Aides au logement | Oui | Oui |
Comment optimiser son achat immobilier avec un PACS : stratégies juridiques et conseils pratiques
Le choix du PACS comme cadre juridique de l’achat immobilier impose une réflexion approfondie sur les stratégies à adopter pour maximiser ses avantages tout en minimisant les risques. L’aide d’un professionnel du droit est incontournable pour clarifier la situation des partenaires et ajuster la convention aux besoins spécifiques du projet.
Faire appel à un notaire pour définir le contrat de PACS
Le notaire est l’interlocuteur privilégié pour conseiller les futurs acquéreurs sur le type de régime applicable et les conséquences sur la propriété, le financement et la fiscalité du bien. Outre la rédaction ou la modification de la convention de PACS, il aide à envisager des solutions comme :
- L’achat en indivision avec quote-part définie selon la contribution financière de chaque partenaire.
- La constitution d’une société civile immobilière (SCI) pour gérer l’acquisition et faciliter la transmission.
- La rédaction d’un testament pour protéger les droits du partenaire survivant.
- L’instauration d’une clause de tontine pour garantir un droit de propriété en cas de décès.
Le choix entre achat individuel et achat en couple pacsé
Avant de lancer son projet, les futurs acquéreurs doivent évaluer s’il est plus judicieux d’acquérir seul ou à deux. Ce choix impacte non seulement la propriété mais aussi la gestion des risques et les modalités de revente :
- Achat individuel : le partenaire unique est le seul propriétaire, avec les droits et obligations afférents. Le partenaire non acquéreur conserve néanmoins certains droits sur la résidence principale, notamment protégés par la loi.
- Achat en commun : chaque partenaire détient une quote-part correspondant à sa participation au financement. Cette option favorise la transparence et la sécurité juridique, mais nécessite un accord sur la gestion commune.
Critère | Achat en individuel | Achat en couple |
---|---|---|
Propriété | Unique | Partagée selon quote-part |
Gestion des droits | Maîtrise complète | Nécessite accord pour décisions majeures |
Risque | Supporté seul | Partagé ou solidaire en cas de prêt commun |

Les implications du PACS sur la vie courante et lors de situations exceptionnelles
Au-delà de l’acquisition, le PACS régit également les obligations quotidiennes et les conséquences en cas de séparation, décès ou revente du bien commun. Ces moments cruciaux nécessitent une bonne compréhension des droits et responsabilités pour préserver les intérêts de chacun.
Conséquences en cas de séparation du couple pacsé
Selon le régime choisi, les modalités de partage du bien diffèrent :
- Régime de séparation des biens : le bien revient à celui qui en est propriétaire. Si acheté en commun, la revente implique une répartition proportionnelle aux apports.
- Régime d’indivision : chaque partenaire détient 50 % du bien indépendamment des financements, ce qui peut générer des tensions lors du partage ou de la revente.
Dans tous les cas, une mise en relation avec un notaire ou un médiateur est recommandée pour gérer la séparation à l’amiable.
Que se passe-t-il en cas de décès d’un partenaire pacsé ?
Le PACS, malgré ses avantages, ne confère pas de droit successoral automatique au partenaire survivant. En l’absence de testament, la part du défunt revient à ses héritiers légaux, qui peuvent exiger la vente ou le partage du bien. Heureusement, la loi prévoit un droit de jouissance pour le partenaire survivant, généralement d’une durée d’un an.
Pour éviter de fragiliser le conjoint pacsé, il est fortement conseillé de rédiger un testament ou d’envisager des dispositifs juridiques complémentaires comme la tontine. Ces solutions protègent le partenaire survivant et sécurisent la transmission du patrimoine immobilier.
Revente et gestion du bien commun
Lors d’une revente, le partage des revenus dépend du régime applicable :
- En séparation des biens : chaque partenaire reçoit une quote-part proportionnelle à sa contribution.
- En indivision : la moitié des revenus revient à chaque partenaire, quel que soit son apport.
Pour une gestion simplifiée, s’informer sur l’indivision et ses règles peut être utile. Des ressources complémentaires sont accessibles notamment sur infos-immo.fr.
Situation | Régime séparation des biens | Régime indivision |
---|---|---|
Séparation | Rachat ou cession selon quote-part | Partage 50 / 50 obligatoire |
Décès | Droit de jouissance 1 an, héritiers bénéficient du patrimoine | Droit de jouissance 1 an, héritiers bénéficient du patrimoine |
Revente | Partage proportionnel | Partage égal |
FAQ sur les avantages du PACS pour l’achat immobilier en 2025
- Le PACS permet-il d’acheter un bien immobilier plus facilement qu’en concubinage ?
Oui, grâce à la solidarité juridique et la reconnaissance officielle, les banques sont plus enclines à accorder un crédit aux couples pacsés qu’aux concubins. - Quels sont les principaux avantages fiscaux liés au PACS lors d’un achat immobilier ?
Les partenaires bénéficient d’abattements similaires à ceux des couples mariés sur les droits de donation, et peuvent transmettre leurs parts avec des droits de mutation réduits. - Est-il préférable d’acheter en indivision ou sous séparation de biens pour un couple pacsé ?
Le choix dépend principalement de la volonté des partenaires concernant la propriété et la gestion du bien. La séparation des biens assure une répartition claire, tandis que l’indivision favorise la solidarité. - Le partenaire survivant hérite-t-il automatiquement du bien en cas de décès ?
Non. En l’absence de testament, il ne bénéficie pas de droit successoral automatique mais dispose d’un droit de jouissance temporaire. - Est-il nécessaire de consulter un notaire pour un achat immobilier en PACS ?
Absolument. Le notaire conseille sur le régime adapté, la rédaction du contrat et les protections essentielles en cas de séparation ou décès.