Le marché des résidences secondaires est en pleine mutation, avec une nouvelle génération d’acheteurs qui fait son apparition. Ces acheteurs, au profil atypique, affichent en moyenne 42 ans et un revenu mensuel de 5.900 euros, révélant un dynamisme inattendu après une période de stagnation. Leur retour sur la scène immobilière témoigne d’une volonté de s’implanter dans des biens de valeur, marquant ainsi une tendance positive dans un secteur longtemps éprouvé par les fluctuations économiques.
EN BREF
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Actuellement, le marché immobilier retrouve des dynamiques intéressantes, notamment pour les acheteurs de résidences secondaires. Les secundo-accédants, ces ménages souhaitant acquérir un nouveau bien après avoir déjà réalisé un premier achat, se manifestent de nouveau avec un profil distinctif : en moyenne, ils ont 42 ans et enregistrent un revenu mensuel de 5.900 euros. Cet article explore le retour de ces acheteurs et les implications pour le secteur immobilier.
Un retour sur le marché après une crise
Les secundo-accédants ont souvent été considérés comme les grands oubliés de la crise du logement. En effet, durant la période de turbulence sur le marché immobilier, ce groupe a essuyé de nombreuses difficultés, notamment en raison de la baisse des prix et de la montée des taux d’intérêt. Toutefois, ce phénomène semble être en train de changer, et ces acheteurs refont leur apparition sur le marché. Au premier trimestre de 2025, on note une augmentation de +59% du nombre de secundo-accédants par rapport à l’année précédente, bien que ce chiffre soit en baisse de -33% par rapport à 2022. Ce retour en force, bien qu’incomplet, signale un regain d’intérêt pour l’achat de biens immobiliers.
Profil des acheteurs : un changement notable
Le profil des secundo-accédants a évolué ces dernières années. Ces acheteurs, qui acquièrent un second logement, sont généralement plus jeunes et présentent de meilleures conditions économiques que leurs prédécesseurs. En 2022, l’âge moyen d’un secundo-accédant était de 45 ans, avec un revenu mensuel de 5.500 euros et un apport de 61.000 euros. En 2025, ces chiffres se situent désormais à 42 ans, 5.900 euros de revenus mensuels et un apport de 67.000 euros, mais ce budget global est en baisse, indique que le pouvoir d’achat a été impacté par la hausse des taux et la diminution des prix.
Ce nouvel acheteur est généralement motivé par l’envie de
posséder une résidence secondaire, que ce soit pour les vacances, comme investissement locatif, ou pour s’assurer un environnement de vie plus agréable et spacieux. Le changement dans le profil financier de ces acheteurs est fascinant : même s’ils sont plus riches, leur capacité d’achat s’est contractée en raison des fluctuations récentes du marché.
Les défis des secundo-accédants
Bien que les secundo-accédants aient des moyens financiers supérieurs en comparaison aux primo-accédants, ils doivent néanmoins faire face à des défis considérables. En particulier, ceux qui ont acheté à des prix élevés juste après le Covid souffrent de pertes importantes. Un exemple concret est celui d’un couple ayant acheté sa maison en 2021 à 830.000 euros, qui est désormais évaluée à 720.000 euros. Une diminution de 13% en seulement quatre ans qui les a contraints à envisager la location de leur bien plutôt que de le revendre à perte.
Leurs choix deviennent donc particulièrement stratégiques. Pour d’autres qui ont investi dans l’immobilier pendant la même période, comme un duplex acheté à près de 600.000 euros, les pertes s’élèvent également à 16% de la valeur en quatre ans. Ces pertes démontrent à quel point la situation des secundo-accédants peut être délicate, particulièrement dans un environnement économique incertain.
Les aides et solutions pour surmonter les contraintes
Pour aider ces acheteurs à surmonter les obstacles financiers, diverses aides existent, même si la majorité concentre leur attention sur les primo-accédants. Contrairement à ceux-ci, les secundo-accédants n’ont pas accès aux prêts à taux zéro et autres dispositifs favorables. De même, la hausse des frais de notaire accentue leur fardeau financier. Pourtant, ils ont des atouts à mettre en avant lors de leur démarche d’achat, tels qu’un bon historique de remboursement et une stabilité financière.
Par ailleurs, les secundo-accédants peuvent également envisager de mettre leur logement actuel en location, plutôt que de le vendre à prix réduit, surtout dans le cas d’un déménagement forcé. Ce choix pourrait permettre de continuer à bénéficier de l’immobilier tout en explorant d’autres opportunités d’achat.
La dynamique du marché et les stratégies d’achat
Les secundo-accédants intéressés par l’achat d’une résidence secondaire doivent également adapter leur stratégie d’achat. En cas de nécessité de vente, il est souvent essentiel de s’attendre à une certaine décote. Les vendeurs devront souvent consentir à des baisent de prix, permettant d’équilibrer la transaction lorsque les circonstances rendent une telle option inévitable.
En dépit des défis de la vente et des dynamiques de prix fluctuantes, il est essentiel pour les acheteurs de garder en tête que, comme le marché s’est stabilisé, avoir une> vision à long terme est cruciale. Dans un contexte où le prix de l’immobilier est en baisse mais où les taux d’intérêt restent élevés, il est souvent plus judicieux d’opter pour un crédit légèrement plus coûteux mais avec des prix d’achat plus bas. Ce perspective pourrait permettre de saisir des opportunités plus intéressantes à l’avenir.
L’impact des aides gouvernementales
Pour ceux qui bénéficient d’un soutien financier de leur famille, il existe aussi des mesures temporaires qui devraient aussi intéresser les secundo-accédants. Par exemple, l’exonération sur les donations permet à des membres de la famille de financer partiellement l’achat d’un nouveau bien immobilier. Ce dispositif facilite le processus d’acquisition, offrant une bouffée d’oxygène essentielle dans ce climat contextuel difficile.
Avec l’éventualité de pouvoir recevoir jusqu’à 100.000 euros en dons de chaque parent, dans la limite de 300.000 euros en tout, cette aide peut véritablement faire pencher la balance en faveur des secundo-accédants. Cependant, il est bon de rappeler que cette mesure est temporaire et prendra fin fin 2026, incitant les propriétaires à agir rapidement.
Les secundo-accédants ont donc un rôle capital à jouer dans le marché immobilier actuel. Avec une moyenne d’âge de 42 ans et un revenu mensuel de 5.900 euros, ils sont bien positionnés pour saisir des opportunités. Cependant, ils doivent rester avertis des défis financiers et stratégiques qui les attendent. Entre la recherche de solutions adaptées à leur situation et le bénéfice d’aides gouvernementales, les secundo-accédants sont plus que jamais prêts à investir dans l’immobilier.
Acheteurs de résidences secondaires en reprise sur le marché
Caractéristiques | Détails |
---|---|
Âge moyen | 42 ans |
Revenu mensuel | 5.900 euros |
Apport moyen | 67.000 euros |
Budget d’achat moyen | 391.000 euros |
Propriétaires précédents | Acheté un bien après la crise Covid |
Impact de la crise | Budget en baisse par rapport à 2022 |
Type d’achat | Résidences secondaires |
Stratégie de revente | Préférence pour la location en cas de décote |
Contexte économique | Hausse des taux d’intérêt et baisse des prix |
Profil général | Plus jeunes et plus riches qu’avant la crise |

FAQ sur le marché des résidences secondaires
Qui sont ces acheteurs de résidences secondaires ?
Les acheteurs de résidences secondaires sont souvent des secundo-accédants, des personnes qui cherchent à acquérir un second logement après avoir déjà réalisé un premier achat immobilier.
Quel est l’âge moyen de ces acheteurs ?
L’âge moyen de ces acheteurs est de 42 ans.
Quel est leur revenu mensuel typique ?
Ces acheteurs affichent un revenu mensuel moyen de 5.900 euros.
Pourquoi reviennent-ils sur le marché ?
Ces acheteurs reprennent du poil de la bête en raison de l’évolution du marché immobilier, malgré une baisse de leurs budgets causée par la hausse des taux d’intérêt.
Quel est l’apport financier moyen de ces secundo-accédants ?
En moyenne, ces acheteurs disposent d’un apport de 67.000 euros pour financer leur projet immobilier.
Comment se positionnent-ils par rapport aux primo-accédants ?
Les secundo-accédants sont souvent considérés comme essentiels pour le marché, car ils vendent leur bien pour permettre l’accès à des primo-accédants.
Quelles sont les tendances récentes du marché concernant ces acheteurs ?
Selon les chiffres récents, le nombre de secundo-accédants a augmenté de 59 % sur un an, bien qu’il reste en baisse de 33 % par rapport à 2022.
Quels sont les défis auxquels ils font face ?
Les secundo-accédants font face à des défis tels que la baisse de valeur de leur bien et des conditions de crédit parfois peu favorables.
Quelles options s’offrent à eux en cas de besoin de vente ?
En cas de vente, ils peuvent envisager de mettre leur bien en location pour éviter une décote trop importante sur la vente.